Encore une histoire sans lendemain...
Il y a des matins ou rien ne devrait exister, même pas ce triste mot. Des matins qui ne laissent jamais entrer le soleil dans la pièce tant l'obscurité nous rassure. Le réveil sans cesse sonne, puis trébuche sous le poids de mon indifférence.
Aujourd'hui j'ai envie de figer le temps, de disparaitre un juste moment, de revenir meilleur, mais srtout différent de l'être qui ne me ressemble plus, qui déçoit, triche, trahit à une intensité démesurée. Une douche, un shampoing ne suffirait nullement ce matin à me sentir propre tant mon anatomie transpire de regrets. Le miroir, je ne peux croiser son chemin de peur d'être effrayé par ce reflet qui m'appartient mais que je ne sais plus maitriser. J'aimerais tant qu'on me débarasse de ce coprs pesant et douloureux, qu'on me fasse peau neuve. J'aimerais tant être tout sauf ce que je suis.
En posant le pied par terre, je me suis dis que ce jour était propice au changement. Que mon moral était prêt à affronter une métamorphose spectaculaire, que ma conscience allait pouvoir enfin s'alléger et mon esprit se désaltérer à la sueur de mes remords. Mais cette volonté est autant illusoire que provisoire.
On croit pouvoir tout contrôler pourtant en réalité tout nous échappe. L'imprévisibilité de ce monde nous écrase tellement qu' indemnes jamais plus nous ne serons. Rampant sur le chemin de la mélancolie, les portes du bonheur sont trop étroites pour nos grands corps. C'est le dos courbé que j'attaque cette nouvelle journée qui n'a d'ailleurs absolument rien de nouveau.
